L'AFP aujourd'hui

 

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Siège de l'AFP, place de la Bourse à Paris, en 2015 - Bertrand Guay - AFP
Siège de l'AFP, place de la Bourse à Paris, en 2015. Bertrand Guay - AFP

L'Agence France-Presse (AFP) se présente comme une 

« agence d’information mondiale fournissant une couverture rapide, vérifiée et complète en vidéo, texte, photo, vidéographie, infographie et multimédia des événements qui font l'actualité internationale ».

L'AFP compte un total de 2.400 collaborateurs de 80 nationalités différentes, répartis dans 201 bureaux sur 151 pays.

Elle s'appuie sur un total de 1.700 journalistes (rédacteurs, photographes, vidéastes, infographistes, etc.) pour rendre compte de tous les événements qui font l'actualité : conflits, politique, économie, sport, culture, environnement, santé, sciences, technologie, etc.

L'Agence diffuse dans six langues (le français, l'anglais, l'allemand, l'arabe, l'espagnol, le portugais) environ 3.000 dépêches par jour ainsi que 3.000 photos, 250 vidéos et 70 infographies quotidiennes.

Elle compte 5.000 clients à travers le monde. Il s'agit principalement de médias. L'AFP compte aussi parmi ses abonnés de grands groupes, des organismes internationaux ou encore des ministères et des ambassades.

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Une journaliste d'AFP TV à Berlin en juin 2017 - John Macdougall - AFP
Une journaliste d'AFP TV à Berlin en juin 2017. John Macdougall - AFP

L'Etat français s'affiche globalement comme le principal contributeur au chiffre d'affaires de l'AFP. Il verse tous les ans une « compensation financière » pour « l'accomplissement des missions d'intérêt général » de l'Agence (ce depuis une modification du statut de l'AFP votée au Parlement en 2012 afin de satisfaire une demande de la Commission européenne).

En 2018, le chiffre d'affaires global de l'AFP a été de 300 millions d'euros dont 170 millions de recettes commerciales, réalisées pour 43% en France et 57% à l'international.

La crise que traverse la presse écrite à l'échelle mondiale avec recul du lectorat et déclin des revenus publicitaires met à mal la clientèle traditionnelle de l'agence.

Une telle situation a conduit l'AFP à mettre en œuvre un programme de réduction des dépenses, avec un plan de départs volontaires prévoyant la suppression de 95 postes nets d'ici 2023.

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Un photographe de l'AFP sur un toit enneigé à Paris en 1946 - Eric Schwab - AFP
Un photographe de l'AFP sur un toit enneigé à Paris en 1946. Eric Schwab - AFP

L'essor de l'image

L'image qu'elle soit photo ou vidéo génère aujourd'hui un peu moins de la moitié du chiffre d'affaires commercial de l'AFP (environ 40% en 2018).

Agence de presse écrite à son origine, l'AFP n'a créé un service photo international qu'en 1985 et fondé un service vidéo en 2005, soit des années après ses deux principales concurrentes Reuters et AP.

A sa naissance en 1944, l'AFP disposait bien d'un service photo, mais essentiellement pour la France. Rapidement après sa création au milieu des années 1980, le nouveau service photo international de l'AFP a gagné ses titres de noblesse.

En juin 1985, l'Agence est la seule à diffuser l'image choc du preneur d'otage libanais de l'avion de la TWA, pistolet à la main, et du commandant à la fenêtre du cockpit sur l'aéroport de Beyrouth. La photo fait la couverture de l'hebdomadaire américain Newsweek.

Aujourd'hui, le service photo diffuse 3.000 photos par jour, offre une « couverture permanente de l'actualité mondiale dans tous les domaines » et dispose de 36 millions d'images archivées remontant aux origines de la photographie.

Le service vidéo international produit pour sa part en moyenne 250 vidéos par jour, disponibles en français, anglais, allemand, espagnol, portugais, arabe. La vidéo a vu son chiffre d'affaires progresser de 11% en 2018.

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Preneur d'otage et pilote de la TWA à Beyrouth en juin 1985 - Nabil Ismail - AFP
Preneur d'otage et pilote de la TWA à Beyrouth en juin 1985. Nabil Ismail - AFP

Arrivé en avril 2018 à la tête de l'AFP, le PDG Fabrice Fries a fait du développement de l’image, particulièrement de la vidéo, sa priorité numéro un. L'image est devenue la « clé d’entrée dans l’information et non plus seulement l'illustration de celle-ci », explique-t-il.

Le développement du fact-checking

Face à l'explosion des « fake news » (voir lexique), l'AFP s'est beaucoup investi depuis 2017 dans le « fact-checking », c'est-à-dire la vérification et le démontage des fausses informations propagées en ligne.

L'ambition de l'AFP est devenir un média de référence à l'échelle de la planète dans la lutte contre la désinformation.

Actuellement, plus de 70 journalistes dans une trentaine de pays et dans 10 langues (français, anglais, espagnol, portugais, arabe, catalan, polonais, malais, indonésien et thaïlandais) produisent environ 400 « fact-checks » par mois, notamment via le blog AFP Factuel (https://factuel.afp.com/).