Paul McCartney, un ado comme les autres devenu Sir Paul, premier milliardaire pop

 

 

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Sylvie Vartan (D) et Paul McCartney (G) à la sortie de l'Olympia, le 17 janvier 1964 - AFP
Sylvie Vartan (D) et Paul McCartney (G) à la sortie de l'Olympia, le 17 janvier 1964 - AFP

Par Valérie MIELNICKI

C'est un ado de Liverpool comme les autres, ou presque, qui n'a que 14 ans lorsque la mort de sa mère le jette à corps perdu dans la musique. Grâce à elle, il deviendra l'un des "Fab Four" ("Quatre fabuleux" Beatles), le premier milliardaire pop britannique et Sir Paul, anobli par la reine Elizabeth II.

James Paul McCartney est né à Liverpool le 18 juin 1942, d'un père musicien de jazz, représentant en coton, et d'une mère infirmière, emportée par un cancer du sein, comme le sera Linda, sa première femme.

Il a 15 ans lorsqu'il est présenté à John Lennon, lui aussi privé de mère, qu'il impressionne par sa virtuosité à la guitare. Du haut de ses 16 ans, John l'accepte dans ses "Quarrymen". Tous deux seront les auteurs-chanteurs-compositeurs-musiciens fêtiches du groupe. Après les "Quarrymen", avec notamment George Harrison, Paul et John forment "Johnny and the Moondogs" puis les "Silver Beatles" et enfin les "Beatles", à l'été 1960, celui de leur premier contrat à Hambourg.

Paul, auteur notamment de "Yesterday", la chanson la plus radiodiffusée au XXe siècle, a toujours eu l'amour pour credo. "L'amour est tout ce dont nous avons besoin", se plait à répéter le bassiste gaucher, en écho au fameux tube des "Beatles", "All you need is love", écrit par Lennon.

En 1969, Paul, surnommé "Macca", épouse Linda Eastman qui sera son grand amour jusqu'à sa mort 29 ans plus tard, d'un cancer du sein à 56 ans.

Après dix années comme "Beatle", il entreprend une nouvelle carrière musicale et continue à enregistrer avec, au coeur, la même passion. Après avoir chanté en solo, Paul fonde les "Wings", en 1971, avec trois musiciens et Linda chantant au clavier.

En octobre 1979, McCartney fait son entrée dans le livre Guinness des records pour avoir vendu deux cents millions de disques, avec ou sans les Beatles.

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Sir Paul McCartney (G) et son épouse Heather Mills (C) accueillent la Reine Elizabeth (D) dans la galerie exposant ses toiles à Liverpool Marc Giddings - AFP
Sir Paul McCartney (G) et son épouse Heather Mills (C) accueillent la Reine Elizabeth (D) dans la galerie exposant ses toiles à Liverpool. Marc Giddings - AFP

Deux ans plus tard, l'aventure des "Wings" est terminée et Paul défend la nourriture végétarienne que Linda commercialise. Il partage son temps entre sa ferme du Sussex, où vivent ses quatre enfants, James, Mary, Stella (future styliste de renom), Heather (sa fille adoptive née du premier mariage de Linda), ses bureaux londoniens et la peinture.

En 1997, la reine Elizabeth l'anoblit. Pour devise de son blason surmonté d'un oiseau (symbole de Liverpool) tenant une guitare, il choisit "Ecce Cor Meum" ("Voici mon cœur" en latin).

L'année suivante, Linda est emportée par un cancer du sein. Sir Paul s'investit dans la peinture et la défense de l'environnement, des animaux et de la paix dans le monde.

Un an plus tard, dans une soirée de bienfaisance, il rencontre Heather Mills, ancien mannequin de 26 ans sa cadette qui, amputée d'une jambe après un accident, milite contre les mines antipersonnel.

Après leur mariage en 2002, ils auront une fille, 

Beatrice, mais divorceront en 2008, après des règlements de comptes sordides par médias interposés. 

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Paul McCartney (G) et le président Obama (D) montrant, le 2 juin 2010, la médaille du Prix Gershwin 2010 de la chanson populaire Yuri Gripas - AFP
Paul McCartney (G) et le président Obama (D) montrant, le 2 juin 2010, la médaille du Prix Gershwin 2010 de la chanson populaire. Yuri Gripas - AFP

Ce sera l'un des divorces les plus coûteux de Grande-Bretagne: 24,3 millions de livres (alors 33 millions d'euros).

A l'automne 2011, il convole une troisième fois avec Nancy Shevell, une femme d'affaires new-yorkaise héritière d'un riche entrepreneur américain.

Sir Paul, qui s'est lancé dans l'écriture de livres pour enfants, continue d'enregistrer de nouveaux disques et de se produire sur les plus grandes scènes du monde, souvent dans des concerts caritatifs.

Fin 2013, un an après "Kisses on the Bottom" qui reprenait des titres des années 1920 à 1940, il publie l'album "New" où il télescope les styles avec de jeunes producteurs.

 

Paul McCartney en concert à Paris le 9/10/89 - INA

La maison de Paul McCartney à Liverpool - INA