Des exploits qui ont fait la légende olympique

Voici une sélection de sportifs qui ont écrit la légende olympique.

- Nadia Comaneci : un 10 dans l'histoire -

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La gymnaste roumaine Nadia Comaneci aux Jeux olympiques de Montréal en 1976 - AFP
La gymnaste roumaine Nadia Comaneci aux Jeux olympiques de Montréal en 1976 - AFP

A Montréal en 1976, une Roumaine de 14 ans stupéfie le monde entier : après une prestation impeccable aux barres asymétriques, elle obtient pour la première fois dans l'histoire de la gymnastique la note parfaite de 10 sur 10.

Les panneaux de résultats, qui n'étaient pas programmés pour la perfection, affichent d'abord la note de 1.00. Les spectateurs surpris comprennent le véritable score à l'annonce du commentateur. Nadia Comaneci, 41 kilos pour 1m53, défie les lois de Newton. Elle devient un phénomène mondial.

Lors des mêmes Jeux, la Soviétique Nellie Kim remporte elle aussi la note parfaite lors de l'épreuve au sol et du saut de cheval. Etrangement, elle ne restera pas dans les annales comme Nadia Comaneci.

En 1989, quelques mois avant la chute du bloc soviétique, Nadia Comaneci fuit la dictature roumaine pour les Etats-Unis. Elle y entraîne de nouvelles générations de gymnastes avec son mari, l'Américain Bart Conner, double champion olympique de gymnastique en 1984 à Los Angeles.

 

 

- Usain Bolt : l'homme le plus rapide du monde -

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Le Jamaïcain Usain Bolt remporte le 100m à Pékin le 16 août 2008 en 09s69 - Nicolas Asfouri - AFP
Le Jamaïcain Usain Bolt remporte le 100m à Pékin le 16 août 2008 en 09s69. Nicolas Asfouri - AFP

Le 16 août 2008, le Jamaïcain devient l'homme le plus rapide du monde aux JO de Pékin. En 9 sec 69 au 100 m, il remporte l'épreuve reine de l'athlétisme. Sûr de lui, il se permet même de relâcher son effort à 20 mètres de la ligne d'arrivée.

C'est aux championnats du monde de Berlin l'année suivante qu'il bat son propre record de vitesse au 100 m (9 sec 58) et du 200 m (19 sec 19).

Le coureur réalise un autre exploit le 19 août 2016 à Rio en remportant le 4x100 m jamaïcain. Il vient de rafler son troisième triplé olympique sur 100 m, 200 m et 4x100 m. A Pékin en 2008 puis à Londres en 2012 et à Rio, l'homme le plus rapide du monde a raflé les trois ors. L'exploit est inédit dans l'histoire de l'athlétisme.

Cependant, en 2017 sa médaille d'or du relais de Pékin lui est retirée car un de ses coéquipiers de l'époque est testé positif.

Il conserve donc un total de 8 médailles, toutes en or.

- Michael Phelps : le collectionneur -

Du haut de son 1,93 m, Michael Phelps est le sportif le plus titré avec 28 médailles (dont 23 en or).

Prodige de la natation américaine, il se fait remarquer dès ses 15 ans, en 2000, en devenant le plus jeune nageur américain sélectionné pour les JO depuis 1932.

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L'Américain Michael Phelps aux Jeux de Pékin le 12 août 2008 - François-Xavier Marit - AFP
L'Américain Michael Phelps aux Jeux de Pékin le 12 août 2008. François-Xavier Marit - AFP

- Dick Fosbury : le saut en hauteur révolutionné -

Dick Fosbury est un inconnu quand il se présente, le 20 octobre 1968 à Mexico, pour disputer le concours olympique du saut en hauteur. Quelques heures plus tard, l'Américain quitte le stade avec au cou la médaille d'or et une notoriété mondiale.

Avec son « Fosbury flop », il vient de révolutionner le saut en hauteur. Passer la barre à l'envers, sur le dos : c'est du jamais vu. Le rouleau ventral, technique suivie jusque-là, a vécu.

Dès lors, tous les spécialistes adoptent le « Fosbury flop ». Le record du monde de saut en hauteur relevé à l'époque par le Soviétique Valery Brumel (2,28 m) est dépassé trois ans plus tard (2,29 m). Le dernier record de 2,45 m par le Cubain Javier Sotomayor n'a pas été battu depuis 1993.

 

L'itinéraire de Dick Fosbury est singulier. Ce fils d'immigrés anglais, né le 6 mars 1947 à Portland, devient entraîneur sportif dans son université dans l'Oregon. Le saut en hauteur intéresse ce géant mais ses progrès sont minces. La technique du rouleau ventral ne lui donne pas satisfaction. Seul, il cherche une autre voie et il la trouve.

Aux Jeux, il dispute sa première grande compétition internationale. La réussite est totale. Trop rapide sans doute. La curiosité dont il fait l'objet tout comme les contrats professionnels qu'on lui propose le perturbent. Il ne parviendra plus jamais à sauter aussi haut qu'à Mexico. Quelques années plus tard, l'athlète devenu ingénieur choisit de se retirer de la compétition.

- Abebe Bikila : le marathonien pieds nus -

En 1960, à Rome, Abebe Bikila est devenu le premier champion olympique noir africain. Le marathonien d'Ethiopie est entré dans la légende en courant pieds nus.

A Rome, cet ancien membre de la garde impériale d'Ethiopie arrive en inconnu. Personne ne prend réellement au sérieux ses références chronométriques. La course se résume pourtant bientôt à un duel entre lui et le Marocain Rhadi Ben Abdesselam.

A deux kilomètres de l'arrivée, Bikila porte une attaque décisive. Pieds nus, les traits à peine marqués par l'effort, il franchit seul la ligne d'arrivée avec à la clé le meilleur temps mondial (02 h 15 min et 16 sec).

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L'Ethiopien Abebe Bikila vainqueur du marathon aux JO de Rome le 10 septembre 1960 - AFP
L'Ethiopien Abebe Bikila vainqueur du marathon aux JO de Rome le 10 septembre 1960 - AFP

En 1960, à Rome, Abebe Bikila est devenu le premier champion olympique noir africain. Le marathonien d'Ethiopie est entré dans la légende en courant pieds nus.

A Rome, cet ancien membre de la garde impériale d'Ethiopie arrive en inconnu. Personne ne prend réellement au sérieux ses références chronométriques. La course se résume pourtant bientôt à un duel entre lui et le Marocain Rhadi Ben Abdesselam.

A deux kilomètres de l'arrivée, Bikila porte une attaque décisive. Pieds nus, les traits à peine marqués par l'effort, il franchit seul la ligne d'arrivée avec à la clé le meilleur temps mondial (02 h 15 min et 16 sec).

- Carl Lewis : une longueur d'avance -

Carl Lewis est un athlète à part, sprinteur de renom, il a gagné six médailles dont cinq en or sur 100 m, 200 m, et 4x100 m aux Jeux Olympiques de Los Angeles 1984, Séoul 1988, et Barcelone 1992.

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L'Américain Carl Lewis le 29 juillet 1996 aux Jo d'Atlanta - Don Emmert - AFP
L'Américain Carl Lewis le 29 juillet 1996 aux Jo d'Atlanta - Don Emmert - AFP






 

Mais là où l'Américain a marqué sa différence, c'est qu'à ce palmarès déjà légendaire il a ajouté quatre médailles d'or en saut en longueur entre 1984 et 1996, ses derniers Jeux à 35 ans.

Médaillé d'argent, le Jamaïcain James Beckford vivait comme « un honneur d'avoir sauté contre lui ». « Quand on pense à l'athlétisme, on pense Jesse Owens et Carl Lewis », déclarait-il.

Jesse Owens, athlète noir médaillé d'or à Berlin en 1936, est justement l'idole de Carl Lewis. « Jesse a très vite tout représenté pour moi. Je voulais le rejoindre. Ce soir par exemple je pense à lui. Il est en moi », déclare Lewis après sa victoire de 1996.

Cette longévité et cette domination à la fois en sprint et en longueur sont d'autant plus remarquables que Carl Lewis ne manquait pas de rivaux. Le plus célèbre est sûrement Ben Johnson qui gagne la médaille d'or aux 100 m à Séoul devant lui, avant d'être contrôlé positif pour dopage moins de 48h après. En conséquence, Carl Lewis, arrivé deuxième, récupèrera la médaille d'or.