Jugements sur Picasso

 

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Jean Cocteau (C) fait découvrir en 1957 à Nice à Georges Clouzot une œuvre représentant l'écrivain défunte Colette. - AFP
Jean Cocteau (C) fait découvrir en 1957 à Nice à Georges Clouzot une œuvre représentant l'écrivain défunte Colette. - AFP

Jean Cocteau, écrivain et cinéaste : « Il court plus vite que la beauté. C'est pourquoi ses œuvres paraissent laides. A l'exemple de tous les grands créateurs, il est à la fois un homme et une femme. Un drôle de ménage. Il me semble que dans aucun ménage on n'a jamais cassé autant de vaisselle ».

Maurice Thorez, ancien secrétaire général du PCF : « Salut à Picasso, notre bon frère d'armes. Vive l'alliance de combat entre le peuple et ses artistes ».

Jean Cassou, écrivain : « Cette œuvre est une comédie au sens le plus profond du terme ».

Claude Lévi-Strauss, anthropologue : « Son œuvre apporte moins un message original qu'elle ne se livre à une sorte de trituration du code de la peinture. Une interprétation au second degré, un admirable discours sur le monde ».

Georges Clouzot, cinéaste : « Ce sont cinquante ans de souvenirs qui jaillissent en désordre... lesquels évoquer ? ». « Je crois revoir encore ses yeux d'anthracite qui s'attendrissaient par moments, et avec lesquels il aimait fixer le soleil ». « Il disait volontiers : " Il faut mourir dans ses bottes ", c'est ce qui lui est arrivé ». « Avec Picasso, disparaît le plus grand explorateur de formes qu'on ait connu depuis le début de la Renaissance ».

Louis Aragon, écrivain : « Il est difficile de trouver des mots à la taille de l'homme qui vient de s'éteindre. J'avais espéré mourir le premier ».

René Clair, cinéaste : « Son influence est immense et s'étendra longtemps encore. Mais c'est l'avenir qui fera le tri de son œuvre colossale. Les générations à venir lui réserveront une grande place dans l'art contemporain qu'il a dominé pendant tant d'années ».